Thérèse philosophe: ou Mémoires pour servir à l'histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Éradice (in French) - D'Argens, Jean-Baptiste de Boyer Marqui
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Thérèse philosophe: ou Mémoires pour servir à l'histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Éradice (in French)
D'Argens, Jean-Baptiste de Boyer Marqui
Synopsis "Thérèse philosophe: ou Mémoires pour servir à l'histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Éradice (in French)"
Sous couvert d'une apologie du plaisir, ce roman érotique est une protestation contre l'intégrisme religieux. POUR UN PUBLIC AVERTI. Paru en 1748, Thérèse Philosophe rapporte la relation entre une jeune femme et un prêtre de trente ans son aîné. Les dialogues entre les protagonistes sur des thèmes philosophiques alternent avec des scènes érotiques. Car s'il a été considéré comme un roman licencieux à sa sortie, le texte dénonce surtout l'influence pernicieuse du clergé sur les femmes et les esprits libres, et revendique le droit des corps à disposer d'eux-mêmes. Un classique érotique et philosophique, contemporain du siècle des Lumières. EXTRAIT Que de combats, mon cher comte, il m'a fallu rendre jusqu'à l'âge de vingt-trois ans, temps auquel ma mère me retira de ce maudit couvent ! J'en avais à peine seize lorsque je tombai dans un état de langueur qui était le fuit de mes méditations. Elles m'avaient fait apercevoir sensiblement deux passions en moi, qu'il m'était impossible de concilier: d'un côté j'aimais Dieu de bonne foi, je désirais de tout mon coeur le servir de la manière dont on m'assurait qu'il voulait être servi, d'un autre côté je sentais les désirs violents dont je ne pouvais démêler le but. Ce serpent chiant se peignit sans cesse dans mon âme et s'y arrêtait malgré moi, soit en veillant, soit en dormant. Quelquefois, tout émue, je croyais y porter la main, je le caressais, j'admirais son air noble, altier, sa fermeté, quoique j'en ignorasse encore l'usage. Mon coeur battait avec une vitesse étonnante et, dans le fort de mon extase ou de mon rêve, toujours marqué par un frémissement de volupté, je ne me connaissais presque plus: ma main se trouvait saisie de la pomme, mon doigt remplaçait le serpent. Excitée par les avant-coureurs du plaisir, j'étais incapable d'aucune autre réflexion: l'enfer entrouvert sous mes yeux n'aurait pas eu le pouvoir de m'arrêter. Remords impuissants, je mettais le comble à